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Coco et Miguel

Cinéma | Coco, un feu d’artifice d’émotions – Critique

Cinéma Publicis, mercredi 8 novembre. Entourée d’enfants, j’ai pu voir en 2D et en version française COCO, la nouvelle création des studios Disney-Pixar qui célèbre la mythologie mexicaine du Jour des morts.

Village de Santa Cecilia. Du haut de ses 12 ans, Miguel Rivera (Anthony Gonzalez – Andrea Santamaria) voue une passion sans borne au chant et à la guitare. Tout comme son idole, le grand Ernesto de la Cruz (Benjamin Bratt – Michel Lerousseau), il rêve d’embrasser une carrière de musicien.

Seul hic ? Chez les Rivera on est cordonnier de père en fils et la musique est totalement proscrite au sein du  foyer.

Très déterminé, notre jeune garçon pense les faire changer d’avis en participant au concours annuel de talents qui a lieu durant El Día de Los Muertos…

Produire un film d’animation qui rend un bel hommage au monde des esprits tout en étant divertissant représente un sacré challenge. Il y a eu THE NIGHTMARE BEFORE CHRISTMAS de Henry Selick, LE VOYAGE DE CHIHIRO de Hayao Miyazaki, CORPS BRIDE de Tim Burton et Mike Johnson ou encore récemment THE BOOK OF LIFE de Jorge R. Gutierrez qui s’axait également autour de cette même fête traditionnelle mexicaine.

Une chatoyante odyssée musicale 🎸💀

Sept ans après l’inoubliable TOY STORY 3, Lee Unkrich et Adrian Molina relève magistralement ce défi en nous offrant une fabuleuse virée au pays des morts.

Tour à tour drôle, bouleversante (mention spéciale à la chanson «Ne m’oublie pas » qui m’a mise au bord des larmes), et parfois un brin sombre. Cette aventure à forte densité émotionnelle aborde avec beaucoup de subtilité le désir d’émancipation, la solitude et la vieillesse.

Ici, on apprend que les mexicains recréent une connexion avec leurs proches et ancêtres décédés à travers des autels, des parterres de roses d’inde de couleur orange (cempoalxúchitl), des offrandes et des chants. Mêlant traditions catholiques et précolombiennes, El Día de Los Muertos revêt ainsi un caractère inhabituellement festif qui nous permet d’appréhender différemment la mort.

Calaveras, Alebrijes, ofrendas… Au fil d’une trame généreuse en rebondissements, on finit par intégrer parfaitement ce singulier lexique. Dès lors, il ne fait aucun doute qu’à l’instar des célèbres Frida Kahlo, Guillermo del Toro et Gael García Bernal, COCO va s’imposer comme un pan du rayonnement international de la culture mexicaine.

Une fois encore, les studios Disney-Pixar s’assure l’adhésion d’un large public en nous gratifiant d’images enchanteresses. Face à un tel déferlement de couleurs et de graphismes éblouissants, la magie ne peut effectivement qu’opérer.

Notez que COCO sera proposé en avant-première à Paris le 15 novembre au Grand Rex, puis dans toutes les autres salles françaises dès le 29 novembre prochain. Une chouette idée de sortie en famille pour célébrer notamment les fêtes de fin d’année.

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