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Cinéma | Clerks 2 – Critique

Après plus de dix ans d’absence, Dante et Randal, les personnages qui ont su hisser Kevin Smith au premier plan du cinéma indépendant américain avec CLERKS reviennent.

Fonctionnant sur le comique de situation, l’intrigue centrale de CLERKS 2 ne sert que de prétexte aux multiples saynètes qui le composent. Ici, tout repose sur des dialogues percutants et la succession à l’écran d’hilarants protagonistes. Nous avons ainsi Jay et Silent Bob sortant d’une cure de désintoxication mais qui continuent de dealer en citant la Bible. Randal qui passe son temps à se moquer du monde entier et veut se réapproprier l’expression raciste “Guenon de gouttière”. Dante tiraillé entre deux femmes qui doit quitter le New Jersey et Élias la grenouille de bénitier, véritable geek qui a peur du Troll qui se cache dans le vagin de sa petite amie. Des guests viennent également agrémenter le casting tels que Jason Lee vu dans les précédents films de Kevin Smith ou encore plus récemment dans l’excellente série My name is Earl ou Kevin Weisman vu dans ALIAS.

Nos deux compères ne souhaitent pas grandir mais doivent se rendre à l’évidence, ils ont aujourd’hui 33 ans. Leurs centres d’intérêts n’ont guère évolué mais ils ne font plus partis des “jeunes”. J’avoue avoir trouvé dans ce film un écho à ma propre existence et cela m’a filé un coup de blues. Je vous rassure tout de suite, il ne s’agit pas ici d’un film dramatique où l’on voit deux adultes attardés se lamenter sur le temps qui passe, bien au contraire. Complètement barré, ce film regorge de scènes bien poilantes et ravira les adeptes de l’humour potache. Mes préférées étant celles où Dante résume la trilogie du SEIGNEUR DES ANNEAUX et l’enterrement de vie de garçon de Dante.

Même si une décade est passée, elle ne semble pas avoir de prise sur Randal qui a toujours les mêmes discussions surréalistes : Pour ou contre le “derche à bouche” ? J’attribuerais une mention spéciale pour le jeune Élias joué par Trévor Ferhman dont le fanatisme pour les Transformers et la candeur m’ont bien fait marrer. Note qu’un hommage au premier épisode est brièvement rendu en début et en fin de film ce qui donne à l’ensemble une certaine cohérence. CLERKS 2 souffre de quelques longueurs mais le rire est définitivement au rendez-vous.

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