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Cinéma | The Shape of Water – Critique

Lion d’or au Festival de Venise, chouchou des critiques et grand favori des Oscars 2018. Après Crimson Peak, Guillermo Del Toro nous plonge à nouveau dans une singulière romance.

Baltimore, 1962. Nous sommes en pleine Guerre froide. Orpheline et muette de naissance, Elisa Esposito (Sally Hawkins) fait le ménage toutes les nuits dans une base secrète de l’armée américaine. Avec pour seuls amis, son voisin de palier Giles (Richard Jenkins) et sa collègue Zelda Fuller (Octavia Spencer), elle trompe sa solitude comme elle peut. Un jour, sa pesante routine est enrayée par la découverte d’une créature amphibie (Doug Jones) sur son lieu de travail…

When he looks at me, he doesn’t know how I am incomplete, he sees me as I am

Elisa Esposito

La Forme de l’eau – The Shape of Water prendra l’affiche chez nous le 21 février prochain mais j’ai eu la chance de le voir en avant-première le 15 décembre dernier. Verdict !

Sally Hawkins dans La Forme de L’eau de Guillermo Del Toro

Dès les premières minutes, le cinéaste mexicain met à contribution son exceptionnel talent plastique. D’un ballet aquatique, aux habitudes monomaniaques de la douce Elisa, en passant par un élégant numéro musical, Del Toro sait comment flatter nos rétines.

A la croisée de L’étrange créature du lac noir et de Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain, ce conte mélancolique s’avère foncièrement original en alternant brillamment les genres.

Ici, la frontière entre bons et mauvais n’est pas aussi nette qu’on pourrait le penser. Del Toro parvient effectivement à offrir une profondeur inattendue à tous ses personnages en dévoilant les carcans qui les emprisonnent.

Soutenu par les performances impeccables de Sally Hawkins (Godzilla, Paddington 2) et Doug Jones (Hellboy, Le Labyrinthe de Pan), il démontre aussi que l’on peut exprimer  énormément  de  choses  sans  dialogue et trouver la beauté là où on ne s’y attend pas.

Rares sont les longs-métrages qui dégagent autant d’énergie positive, La Forme de l’eau est de ceux-là. Dans un monde qui se replie sur lui-même, voir de belles âmes triompher de l’adversité grâce à l’amour, n’est-ce pas une merveilleuse façon de débuter l’année ?

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