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Sara Martins de Pigalle La Nuit

Elle a débuté sa carrière au théâtre, a fait le tour des séries policières à la télévision (POLICE DISTRICT, LES BLEUS…) avant de multiplier les rôles de plus en plus important au cinéma. Cette semaine, je te propose de découvrir la charmante et talentueuse Sara Martins.

Il y a d’abord, une apparition dans LES AMATEURS de Martin Valente puis en tant que tête d’affiche dans APRÈS L’OCÉAN d’Eliane de Latour et MENSCH de Steve Suissa. A partir du 23 novembre prochain, vous pourrez la retrouver sur Canal + dans une nouvelle série, PIGALLE, LA NUIT mais en attendant elle se livre un peu.

Ton parcours ?

J’ai un parcours très classique. J’ai voulu apprendre le métier de comédienne et je suis entrée au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, ce qui m’a fait abandonner mes études de droits. Depuis, j’ai travaillé au théâtre, notamment avec Michel Bouquet, ou sous la direction de Peter Brook… Et puis la télévision a été très généreuse avec moi et de temps en temps le cinéma m’ouvre ses portes.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer ?

C’est d’abord la danse qui a été mon moyen d’expression. Puis, j’ai commencé le théâtre au lycée pour soigner ma pudeur… Finalement, j’ai eu de la chance, le théâtre est venu me chercher car j’ai été choisie par le regretté Roger Planchon pour jouer dans sa pièce. J’avais 18 ans et habiter une scène de théâtre tous les soirs m’a électrisée.

Des anecdotes marquantes ?

Lors du tournage de ORPAILLEUR (NDLR : un film du réalisateur Marc Barrat, tourné en Guyane française sur le milieu des chercheurs d’or) nous devions tourner une scène en pleine nuit au cœur de la forêt Amazonienne avec un chaman Boni. C’était la pleine lune. Et pendant la prise, le Boni a été visité par l’esprit de la forêt, il est entré en transe et puis il est parti dans la foret. Nous sommes tous restés immobiles et silencieux, la forêt elle-même s’était tue. Quelques minutes plus tard, il est revenu couvert d’une armure de feuilles et s’est rassis près à continuer le tournage. L’interprète ne nous a jamais traduit ce qu’il avait dit pendant sa transe et lui même ne se souvient pas de ce qu’il a fait pendant ces moments-là. Comme par hasard, quelques jours après, le laboratoire nous apprend que la prise est inexploitable, la pellicule est abîmée. C’était embêtant mais j’en suis contente, il y a des choses, intimes ou sacrées qui ne peuvent être filmées.


Image extraite de “Orpailleurs”

Le 9 décembre prochain, tu seras à l’affiche de MENSCH réalisé par Steve Suissa, pourrais-tu nous en parler ?

C’est un anti SCARFACE, sur un jeune homme qui a choisi de braquer des coffres parce qu’il le fait bien, mais qui doit aujourd’hui répondre aux questions de son jeune fils… et qui donc se demande comment être le Mensch (homme bien) que son grand-père lui a appris à être. On retrouve Nicolas Cazalé dans ce film, entouré de Sami Frey et de Maurice Bénichou. Je les trouve incroyables et je suis très fière d’avoir fait ce film avec eux.

Après avoir joué à plusieurs reprises des femmes flics à la télévision, on te retrouve dans un rôle très différent, celui de Fleur, une danseuse très sexy, dans PIGALLE, LA NUIT, comment as-tu abordé ce rôle ?

Avec beaucoup de plaisir. C’était flatteur d’avoir été choisie pour incarnée une femme avec une telle charge de féminité, de séduction et d’érotisme. Je me suis d’abord entraînée pour danser sur la barre (Pôle Dance) et c’est devenant à l’aise avec cette danse que j’ai commencé à entrer dans le personnage de Fleur, à comprendre le plaisir qu’elle aimait donné et le plaisir qu’elle aimait prendre. Ensuite, il a fallut choisir les costumes, trouver la bonne silhouette au personnage et voilà. Évidemment, on est plus la même perchée sur des talons de 15cm.


Féline et sensuelle dans “Pigalle, la nuit”

Théâtre, cinéma et télévision comment conçois-tu ces différents formats d’expression ?

Je suis très heureuse de pouvoir naviguer dans les trois. C’est un peu la même différence qu’il y a entre courir un marathon et un courir un sprint : c’est la même discipline mais pas le même souffle et mes premières amours étant le théâtre, il reste mon geste préféré.

L’affiche idéale du film auquel tu rêverais de participer ?

Un film de Charlie Chaplin, avec Johnny Deep, mais bon…


“Fragiles”, “Après l’océan” et “Mensch”, 3 des films dans lesquels a joué Sara

Le dernier film que tu as vu ?

J’ai vu LE CONCERT, une joyeuse farce mais qui nous rappelle que la musique est le plus grand vecteur d’émotions et nous parle aussi de la place de l’artiste, toujours brimé par les régimes totalitaires… C’est la preuve que l’art n’est pas juste du divertissement mais nécessaire à un peuple et à la libre pensée et la libre expression

Tes séries préférées ?

Sinon je suis très sériephage. En ce moment, je regarde MAD MEN mais ma série préférée reste WEST WING, suivie de près par SIX FEET UNDER, THE WIRE et ROME.

Quel lien entretiens-tu avec ta terre d’origine, le Portugal ?

Trop peu de choses à mon goût. Des souvenirs d’enfance surtout et une prédilection pour la cuisine. Je comprends tout en portugais, mais je n’ose pas le parler.

Tes autres passions en dehors de la comédie ?

La psychologie moderne, la musique et la danse évidemment.

Des projets ?

J’ai très envie de retourner au théâtre

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