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Cinéma | Prometheus – Critique

Plus de trente ans après ALIEN, LE HUITIÈME PASSAGER, PROMETHEUS était censé marquer le grand retour de Ridley Scott au genre qui a fait sa renommée : la science-fiction.

Annoncée dès juin 2009, je trépignais d’impatience de découvrir enfin cette préquelle de ALIEN, surtout après avoir assisté à la présentation d’images du film en présence d’une partie de l’équipe qui laissait présager une belle claque cinématographique. Malheureusement, PROMETHEUS n’est pas vraiment la bombe que j’attendais.

Une préquelle décevante

Entendons-nous bien, le long-métrage est loin d’être raté mais je ne pense pas qu’il figurera dans mon Top de l’année. En effet, visuellement rien à redire. La mise en scène est soignée, les scènes extérieures tournées dans la région volcanique du sud de l’Islande et celles à l’intérieur des vaisseaux sont plutôt bluffantes. Quant aux interprétations, je retiendrais surtout celles de Michael Fassbender (A DANGEROUS METHOD), impeccable en androïde et celle d’Idris Elba (THOR, LUTHER) qui incarne le commandant du Prometheus. Ces deux personnages distilleront d’ailleurs un peu d’humour grâce à quelques savoureuses répliques.

Prometheus Michael Fassbender et Noomi Rapace

En revanche, pour ce qui est d’instaurer un climat d’angoisse semblable à celui qui avait fait le succès du premier opus, vous pouvez passer votre chemin. De plus, le scénario pondu par Damon Lindelof dissémine tant de questions sans réponses que cela devient vite énervant. Rien bien étonnant, cela dit, lorsqu’on sait qu’il est déjà à l’origine des épisodes de LOST… Ridley Scott déclarait il y a quelque temps que ce film résoudrait toutes les énigmes dont celle autour du Space Jockey présent dans le premier épisode de la saga ALIEN. Et bien, j’ai le regret de vous annoncer qu’après avoir vu le film, vous ne serez pas guère plus avancés.

7 comments

  1. la station d’opération est, à mon sens prévu pour le vieux. c’est prévu pour un homme et le vieux est tres mal en point. pour moi, ce n’est pas le moins plausible.

  2. Je suis assez d’accord sur avec ta critique.
    J’ai moi aussi attendu ce film avec impatience, je ne voulais pas trop en voir d’ailleurs pour éviter de gâcher la surprise.
    Ayant maté Alien la veille, le lien avec le “Space Jockey” n’est pas si clair…
    Je reviendrai dessus tout à l’heure.

    Pour ce qui est des effets spéciaux, de l’image en général c’est assez réussi, la 3D est discrète et c’est justement subtil. Néanmoins, on peut s’en passer sans problème.

    Quant à l’histoire, elle est remplie de raccourcis, de facilités. En effet, je trouve que tout s’enchaîne trop facilement, le puzzle est vite monté, le droïd comprend très vite tout ce qui touche à la technologie des “Géants”, les deux explorateurs perdus s’amusent à titiller un alien reptilien (qui est si j’ai bien compris un ver de terre sous stéroïde) et s’étonnent ensuite de se faire attaquer. Remarque, ça aide pas mal le scénariste. Ensuite j’ai pas bien compris ce qu’étaient les capsules qui suintaient, d’où vient ces formes vivantes ? Pourquoi le plafond de la pièce où se trouve le grand visage se met à changer ? pourquoi voit-on un alien (du film éponyme) sculpté dans les murs dans cette même pièce alors qu’ils sont censés ne pas exister encore sous cette forme.

    Gros problème de transition entre Prometheus et Alien :
    Si le space jockey (géant qui s’énerve à la fin du film) se fait exploser le bide par l’alien (définitif du film) dans le vaisseau des humains sur la planète. Comment peut-il se retrouver sur le canon dans le film “Alien”, fossilisé avec la cage thoracique explosée dans le vaisseau en forme de croissant alors qu’il n’y est pas.
    Hypothèse : La nana s’échappe avec R2D2 en caoutchouc dans le vaisseau croissant des géants. Ces derniers ne sont justement pas morts. L’un deux sort de sa capsule et monte sur le canon pour tirer sur la terre…. Admettons. Comment peut-il se faire exploser le thorax alors que la créature tentaculaire (enfant de la nana je le rappelle) est coincée sur la planete comme le géant méchant de la fin du film. Créature tentaculaire qui a la meme fonction que les arraignées chelous de la saga alien qui ont la fâcheuse tendance à te pondre sur la tronche.
    La nana pourrait tomber enceinte une seconde fois d’une larve tentaculaire ? Un géant sortirait de sa capsule ? bref, je n’arrive pas à trouver le lien entre la fin de Prometheus et le premier Alien.

    Deux passages complètement inutiles ou baclés : le retour du zombie qui a bouffé un ver de terre géant et la présence du vieux jeune (comprenez dans “vieux jeune” un jeune que l’on frippe avec du maquillage pour le faire ressembler à un vieux.). Au passage ce maquillage aurait été compréhensible si ce vieux redevenait jeune dans le film mais non, il reste jeune vieux tout le temps. Sans parler qu’avec un budget aussi collosal alloué au film, on aurait préféré voir autre chose qu’un jeune qui s’est pris une éjac faciale qui a fini par secher.

    A quoi sert le lien avec Charlize theron ? Pourquoi a-t-elle une station d’operation esthetique dans son appartement ? est-ce l’avenir des femmes riches voulant se faire refaire à domicile ? Ca arrangeait bien le scénariste de permettre à la nana se s’opérer…

    Petite parenthèse, la station n’opère pas les femmes apparement, je crois que Charlize s’est fait avoir en l’achetant sur e-bay.

    Bon pour conclure sur une note plus positive.
    Je ne suis pas certain d’avoir bien tout compris dans ce film. J’ai cependant passé un très bon moment. Le début est intrigant, l’exploration et l’idée de premier être humain est toujours fascinant et tout est fait pour se poser des questions. J’aurais aimé avoir plus de réponses, hélas, le film laisse le specateur combler les vides scenaristiques avec ses fantasmes.

    J’aurais aimé qu’il soit meilleur pour être l’un de mes films de SF favoris mais il ne sera qu’un bon film de SF tout court. Dommage.

    1. C’est exactement là où je voulais en venir mais je ne voulais pas spoiler les lecteurs. Et puis franchement, le prétexte d’une trilogie n’empêche pas d’écrire un scénario qui tienne tout de même la route tout seul.

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