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Cinéma | Daybreakers – Critique

Sept ans après un premier long-métrage consacré au zombies (“Undead”), les frères Spierig décident de s’attaquer à d’autres monstres tout aussi bancables, les vampires. La saga “Twilight” pour le cinéma, “Moonlight”, True Blood ou encore “The Vampire Diaries” pour la télévision, le moins que l’on puisse dire c’est que nos amateurs d’hémoglobine sont à l’honneur ces derniers temps alors autant surfer sur la vague.

Ce thriller fantastique nous raconte l’histoire d’Edward (encore lui) un vampire anorexique (décidément), hématologue, chargé de trouvé une solution à la pénurie de sang qui sévit sur terre. Plutôt que de s’inspirer de l’univers gothique et passéiste que l’on retrouve habituellement dans ce genre de film, “Daybreakers” se veut résolument contemporain.

Ici, nos vampires ont pris la place des humains en voie d’extinction et se sont installés dans une routine. Exit les manoirs glauques et les cercueils, ils vivent désormais dans des appartements et des pavillons de banlieue dont les fenêtres occultent la lumière. Ils travaillent, prennent le métro et en dehors de leur régime alimentaire et de quelques détails physiques rien ne les différencient des êtres humains.

“Daybreakers” a le bon goût de ne pas perdre son temps à nous expliquer les codes vampiriques que l’on connaît déjà et nous plonge directement au cœur de l’action. Dés les premières images, le ton est donné et le film prend une véritable dimension sociale. Les vampires ont donc pris notre place mais rien n’a vraiment changé. Un processus d’identification se met alors rapidement en place car la lutte des classes est toujours d’actualité. Alors que certains se gavent d’hémoglobine d’autres doivent se contenter de faire la manche ou de quelques gouttes diluées dans un expresso.

On notera également le soin apporté à l’image. Le monde des vampires est froid et son traitement monochrome dénote avec les couleurs chaudes de l’univers où évolue les derniers êtres humains. Certes, “Daybreakers” est esthétique mais je tiens à rassurer les amateurs de gore, les scènes de carnage où l’hémoglobine coule à foison sont également au rendez-vous. Décapitations, explosion de tête, charclage en règle, il y a de quoi contenter le psychopathe qui sommeille en vous 😆

Néanmoins, même si le début du film était prometteur et qu’il était loin d’être vide de sens, j’ai trouvé sa seconde partie nettement un cran en dessous. Le scénario bien que cohérent n’offre pas assez de rebondissements et les idées plutôt bonnes ne sont malheureusement pas assez approfondies. Je vais éviter de vous spoiler l’histoire mais la fin est vite “torchée” et sonne comme l’annonce d’un éventuel second opus. Quant aux effets spéciaux, certains d’entre eux font vraiment kitchs et sont dignes d’un téléfilm. Je pense notamment à la scène où apparaît le vampire mutant dans l’appartement d’Edward (Ethan Hawke). En dehors de ces quelques imperfections, “Daybreakers” reste tout de même agréable à regarder.


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3 comments

  1. J’ai bien aimé sauf la fin qui est bien trop expéditive et bâclée à mon goût.

  2. Cool. La bande annonce donnait envie, mais j’avais peur que ce soit, comme c’est un peu trop la norme en ce moment, un pétard mouillé.

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