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Alexis Macquart manque d’énergie

Chanson, théâtre… et pizza ont marqué l’histoire des Blancs Manteaux. Depuis la création du théâtre, il y a plus de 30 ans, de nombreux artistes, devenus célèbres depuis ont fait leurs premières armes aux Blancs Manteaux. Marc Jolivet, Jacques Villeret, Jean-Luc Lemoine, Anne Roumanoff… Aujourd’hui, il accueille l’acerbe Alexis Macquart.

La salle du théâtre des Blancs Manteaux est une cave exiguë où sont alignées des rangées de banquettes de velours rouge pourvues d’un archaïque dossier en bois (à vrai dire je dirais plutôt une planche…). Pour optimiser l’espace, les banquettes sont quasiment collées les unes derrière les autres laissant peu de place pour les jambes, c’est peut-être l’une des rares fois où j’ai bénie le ciel de ne faire qu’1m60. “Confortablement” installés au 2e rang, nous voici à 10 cm de la scène, de quoi profiter pleinement du spectacle que nous étions venus voir.

Une musique s’élève annonciatrice du début du show. Alexis Macquart arrive nonchalamment sur scène, ses yeux sont rouges, la fatigue sans doute… Pourtant, nous sommes mercredi et c’est seulement le deuxième jour de représentation. Devant une dizaine de personnes, l’utilisation du micro devient obsolète, il décide de ne pas s’en servir.

Un silence de mort règne dans la salle, instaurant un climat de gêne qui semble déstabiliser quelque peu notre jeune comique. En effet, au lieu d’essayer de transporter le public vers son univers, il le laisse tomber dés le départ, baisse les bras et commence à nous réciter son texte.

Stand-up, oui mais là, il aurait pu prendre une chaise et s’y asseoir, nous voilà face à quelqu’un d’amorphe qui face à quelques personnes hermétiques à son humour tire la tronche et semble être en route pour le bûcher.

Le texte pourtant bien écrit est totalement desservie par une interprétation linéaire, voire scolaire. Lorsque le public semblait accrocher, hop, il passait à tout autre chose ou laissait un blanc s’installer. Je ne lui demande de sauter partout sur scène tel un cabri ayant pris de l’ecstasy, mais il aurait gagner à adopter un jeu de scène plus expressif.

Pourtant adepte de l’humour borderline, je dois avouer que là, j’ai été vraiment déçue. Allez, je vais mater le spectacle de Michel Muller “pas tout noir, pas tout blanc”…

Du mardi au samedi 20h
Le Théâtre des Blancs Manteaux 15, rue des Blancs-Manteaux 75004 Paris
Métro : Ligne 1 – station Hôtel de ville
Tél. : 01 48 87 15 84

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